La difficile légalisation de la fin de vie

Le droit de mourir dans la dignité suscite de nombreux débats.

3 JUIN 2015 · Lecture : min.
La difficile légalisation de la fin de vie

Depuis les années 2000, de nombreuses affaires ont relancé le débat sur la fin de vie. A quel moment les soins sont considérés comme étant de l'acharnement thérapeutique ? Que faire pour que les dernières volontés de la personne malade soient respectées ?

L'affaire Vincent Humbert

Le cas de Vincent Humbert, tétraplégique, aveugle et muet suite à un accident de la route en 2000 a ému l'opinion publique. Le jeune homme aidé par le personnel médical avait rédigé une lettre à l'attention du Président de la République, Jacques Chirac pour lui demander le « droit de mourir ». Le chef de l'état ne répondant positivement à l'appel du jeune homme, quelques jours plus tard, sa mère et son médecin prendront la décision de l'aider à mourir.

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Les débuts de la réflexion

Le dénouement de l'affaire Vincent Humbert conduit le gouvernement à réfléchir sur la fin de vie. Ainsi, la loi Leonetti est votée en 2005.

Cette dernière permet de proscrire l'acharnement thérapeutique aussi appelé obstination déraisonnable. Dans les faits, un malade peut limiter ou arrêter ses traitements lorsqu'il a été informé des conséquences de son choix selon l'article L111-10 du Code de la Santé publique.

L'euthanasie active reste cependant interdite. Seuls les Pays Bas, la Belgique et le Luxembourg ont dépénalisés l'euthanasie. La Suisse est le seul pays européen à autoriser le suicide assisté.

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Les directives anticipées

La loi Leonetti permet de faire connaître ses souhaits en matière de fin de vie. Ainsi, la personne doit les écrire elle-même lorsqu'elle le peut, ou se faire assister par des témoins lorsqu'elle ne peut le faire seule. Les souhaits sont valables 3 ans et peuvent être modifiés ou révoqués à tout moment.

Le contenu de ces directives anticipées est confié au médecin traitant qui l'ajoute au dossier médical ou remis à la personne de confiance. Les directives anticipées prévalent sur tout autre avis non médical mais n'ont pas de caractère contraignant pour le médecin.

Photos : Pixabay

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Écrit par

Anne-Sophie O.

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