Les jouets connectés, un risque pour la protection des données ?

Savez-vous que les smart toys regroupent un grand nombre de données sur nos enfants et les habitudes générales de la famille ? Il est donc important de se questionner sur l'utilisation de toutes ces données stockées et comment sont-elles protégées.

Nous venons de passer une des dates de l'année où les enfants reçoivent beaucoup de jouets. Certains sont traditionnels et analogiques, ceux de toute la vie, cependant de nos jours, il est plus fréquent de voir sous les arbres de Noël des centaines de jouets électroniques et intelligents qui font le plus grands plaisir de nos petits. C'est pourquoi il est important de connaître le cadre juridique prévu en cas d'intrusions possibles dans la vie privée de l'enfant et de la maison et de bien connaître les conditions en fonction de chaque jouet.

Qu'est-ce qu'un smart toy ?

Savez en quoi le jouet connecté diffère d'un simple jouet électronique ? Les jouets connectés nécessitent toujours une connexion Internet. Ainsi tout autre jouet qui n'a pas besoin de ce type de connexion, ne sera pas considéré comme smart toy. Il est seulement électronique, comme par exemple les circuits électroniques pour les voitures.

Par conséquent, les jouets intelligents dispose d'une caractéristique complémentaire. Ce sont des jeux qui non seulement présentent le côté connexion électronique des précédents, mais sont également connectés au réseau et à une application mobile qui permet d'enregistrer certaines données. Cependant, jusqu'où va l'enregistrement des données : photos d'enfants qui jouent, géolocalisation du jouet, habitudes familiales, heures de repas, moments où les gens sont à la maison ou non, etc. Ces informations peuvent être très personnelles et dangereuses si elles tombent entre les mains d'entreprises ou de personnes inadaptées.

Le smart toy dangereux pour la protection de la vie privée de la famille ?

Nous pouvons alors nous interroger si les jeux intelligents que les enfants aiment tant sont-ils vraiment adaptés et convenables ? Les termes, conditions et permis accordés aux applications sont-ils vraiment définis en détail ? Nous vous recommandons, bien sûr, de toujours lire le contrat de licence dans son intégralité, et de ne jamais accepter les conditions sans vérifier le contenu du contrat. Vérifiez que vous êtes bien d'accord avec l'utilisation des données. Vous pouvez même consulter le bureau de protection de données pour avoir davantage d'informations sur les détails des contrats.

Ces jeux peuvent sembler innocents, mais nous ne pouvons pas oublier que, bien que l'entreprise qui fabrique et fournit ces services soit légale et honnête et ne trafique pas les données qu'elle recueille, elle peut parfois être compromise par sa sécurité, par exemple. Certains hackers se spécialisent dans le vol des données des familles pour pouvoir utiliser leurs données à des fins pas toujours honnêtes. Par conséquent, devant ce type de jeux ou jouets, vous devez privilégier toutes les précautions possible pour protéger avant tout la vie privée de l'enfant et du reste de la famille, face à d'éventuels intrus virtuels.

Contrôle des jouets accusés d'atteinte à la vie privée des enfants

La CNIL est l'institution qui surveille et contrôle la protection des données personnelles auprès des entreprises. En décembre dernier, elle a dénoncé deux jouets pour atteinte grave à la vie privée en raison d'un défaut de sécurité : la poupée « My Friend Cayla » et le robot «I-QUE». Ces jouets avaient pour fonction de répondre aux questions des enfants allant de calculs mathématiques à la météo. Or après contrôle plus approfondi, la CNIL s'est apperçu que la société qui a mis en vente ces produits collecte un grand nombre d'informations personnelles sur les enfants et leur entourage en enregistrant les voix, le contenu des conversations échangées avec les jouets (adresse, nom, etc.) ainsi que les informations remplie dans le formulaire de l'application « My Friend Cayla App ».

En cas de doute sur le jouet connecté, n'hésitez pas à vous renseigner auprès d'association de consommateurs et de la CNIL.

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